Avoir du budget c’est bien et faire une roadmap c’est chic… mais avoir l’équipe c’est mieux !

Encore une lapalissade me direz-vous mais parfois, en tant que dirigeant ou responsable d’une équipe de développement, on oublie vite certaines règles de bon sens paysan.

Vous avez réussi une superbe levée des fonds, bravo !
Vous avez fait rêver tout le monde avec une roadmap à 5 ans, formidable! Maintenant, il vous faut une équipe ?

Souvent le choix initial de la technologie sous-jacente est fait par le premier développeur de l’équipe ou par le CTO fraîchement associé. Contrairement à ce que l’on pense, ce choix n’est pas que technique. Souvent le CEO laisse faire ou est écarté de la décision car ce n’est pas
« son sujet » ou son domaine de compétences : il passe à côté d’une décision qui engage l’avenir de sa boîte !!!

Aujourd’hui, le choix effectué par la plupart des boîtes est généralement plutôt le bon d’un point de vue strictement technique : l’offre technologique est certes variée et il est difficile de rester « up to date ». Cependant, les langages ou frameworks du marché open-source ou propriétaires sont plutôt bien conçus :

  • Performances souvent proches, en tout cas pour des applis de gestion ou des applis SaaS / marketplaces (je ne veux pas rentrer dans un débat d’experts sur le sujet ?),
  • Paradigmes de conception transverses ou reconnus / partagés par la plupart des développeurs : Orienté objet, MVC, APIs REST, ORM, Architectures en couches.

 

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La solution c’est de trouver un langage ou un framework sur lequel vous allez pouvoir trouver des développeurs sur votre marché

Le problème ce n’est pas la technologie mais de trouver suffisamment de développeurs pour réaliser cette fameuse roadmap.

Programming Language Rankings

Figure 1 : Popularité des langages de développement

(Source : http://redmonk.com/sogrady/2018/03/07/language-rankings-1-18/)

La popularité des langages de développement peut vous donner un bon indicateur à ce sujet. Le tableau précédent issu de l’article de Redmonk vous donnera une idée de votre situation.

Si vous avez choisi votre langage parmi ceux-ci-après, ce sera dur mais pas insurmontable (surtout si vous ne croisez pas le choix d’un langage avec celui d’un framework peu répandu) :

Langages IT les plus populaires en 2018"

Figure 2 : Langages les plus populaires en 2018

En revanche, si vous allez chercher à recruter des développeurs compétents en VHDL (j’en ai fait pendant mes études il y a bien longtemps pour programmer des EEPROMs ?) ou en Smalltalk (bon même moi, je n’en ai pas fait…), ce sera quasiment mission impossible.

Il faut faire attention aux effets de mode mais jeter un œil à la popularité d’une techno est un des éléments à prendre en compte dans la décision d’aller vers une techno.

Google Trends peut vous aider dans cette démarche (cela ne sert pas qu’à acheter des mots clés pour faire de la pub ?) :

Google Trends

Figure 3 : Exemple : dans le Centre-Val de Loire, vous aurez plus de chances de trouver des développeurs Angular que React

« a priori » (Disclaimer : cette carte n’a rien à voir avec les résultats aux dernières élections législatives ?)

Enfin, bien évidemment, il faut tenir compte de la vitesse de ramp-up souhaitée : entre le moment où votre board valide votre plan pour l’an prochain et le moment où les éventuels renforts seront présents, il va se passer du temps et en plus, vous allez devoir payer pour trouver votre équipe…

Pour les technos les plus répandues et dans une région où il y a beaucoup de développeurs, il faut compter :

  • Pour un recrutement via un cabinet : 4 mois en moyenne entre la date de lancement de la mission de recrutement et la date d’arrivée dans votre équipe. Il vous en coûtera habituellement 20% du salaire brut annuel (primes comprises) soit 10 k€ pour un salarié embauché à 50 k€.
  • Pour une prestation via une ESN : quelques semaines en moyenne. Il vous en coûtera la plupart du temps environ 2 fois le salaire brut annuel (pour 200 jours de travail par exemple : 200 jours à 500 € la journée => environ 100 000 € en prestation pour un prestataire qui sera quant à lui rémunéré aux alentours de 50 k€).

Si vous êtes prêts à sauter le pas de l’outsourcing, comptez des coûts généralement 2 fois inférieurs à une prestation locale et un temps de ramp-up de 4 à 6 semaines.

Enfin, il peut être intéressant de faire appel à des freelances, il faut compter environ 2 semaines pour qu’ils soient chez vous. Qui plus est, il y a généralement moins de frais que via une prestation d’une ESN : uniquement un markup de 5% à 15% sur le tarif souhaité par le freelance. Généralement, les plateformes de freelances ne font que la mise en relation et n’assurent pas l’obligation de moyens traditionnellement proposée par les ESNs.

Les freelances sont par ailleurs plus flexibles pour démarrer et « savent pourquoi ils se lèvent le matin ».

 

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