Expérience de Freelance : les clients qui nous énervent !

Bien souvent, la vie de freelance est idéalisée : on se lève à l’heure qu’on veut, on travaille en pyjama et quand on en a envie.

Mais ceux qui ont déjà un peu d’expérience de freelance savent que non, c’est un travail sans relâche pour prospecter et trouver des missions payées à leur juste valeur. Que faire lorsqu’on tombe sur un client disons… compliqué à gérer ?

Petit aperçu des clients qui nous énervent quand on travaille en freelance, liste non exhaustive !

Celui qui n’a pas compris qu’il n’était pas ton boss

Tu ne l’as pas encore rencontré ? Attends un peu, cela ne saurait tarder car il est aussi inévitable que le sapin à Noël.

Comment le reconnaître ?

Il t’impose te demande d’être présent.e au bureau à des horaires donnés, il t’en veut de ne pas répondre au moindre de ses appels, il te menace de sanctions si tu décides de ne pas être disponible un jour.

Alors lui, il faut le fuir comme la peste car il ne pratique ni plus, ni moins, que du salariat déguisé.

On est d’accord, si tu as choisi d’être freelance, c’est bien pour ne plus être soumis à une hiérarchie ?

Pour éviter les mauvaises surprises, prends le temps de bien définir tous les aspects de la mission avant de l’accepter. Un détail te chiffonne mais tu ne veux pas passer pour le/la relou? Pose quand même la question, car ce n’est pas le client qui devra subir ça sur des jours ou des mois. Et si ça va trop loin, rappelle-lui que s’il veut te donner des ordres et te voir à 9h tous les matins, c’est un CDI et un salaire mensuel fixe. Bisous.

Celui qui confond flexibilité avec disponibilité 24/7

Il te planifie des réunions à des horaires improbables et sans te consulter auparavant, souhaite que tu sois là dans les 5 minutes ou te demande de livrer pour hier.

Alors… non. Tu n’es tout simplement pas à la merci du bon vouloir du client.

Bien sûr que tu peux traiter des sujets en urgence ou te déplacer si nécessaire… mais seulement si tu le peux et si tu le veux. Cela ne doit pas compromettre ton organisation sur tes autres projets.

Tu peux (et je dirais même que tu dois) dire non si un client se montre trop invasif et qu’il met en jeu ton organisation, le bon déroulement de ton quotidien vis-à-vis de tes autres clients et projets.

Pour ne pas tomber dans un engrenage sans fin, il faut apprendre, parfois se forcer, à faire comprendre à l’autre où sont les limites. Certains préféreront la subtilité, d’autres non, mais le plus important est de rester toi-même dans la façon dont tu le diras.

Celui qui ne sait pas ce qu’il veut

« J’aimerais que le logo soit en haut à droite. »
« Pourquoi est-ce que le logo n’est pas centré ? »
« Évidemment, vous avez pensé à décliner l’application sur du iOS ? »

Le client indécis est fréquent et pose deux grands problèmes : le projet n’avance pas comme prévu, ce qui crée de la frustration et une perte de temps pour tout le monde. Mais à la fin, la personne qui se retrouve pénalisée est le freelance, avec le risque de ne pas être payé.

Les écrits sont encore les meilleures armes pour se prémunir contre ce genre d’inconvénient. C’est pourquoi il est important, avant de débuter la mission, de bien prendre connaissance du brief et de le retravailler avec le client si besoin.

Si des changements sont demandés, il faut évaluer leur coût et le temps passé pour redéfinir les objectifs du client et les délais et valider avec lui le nouveau périmètre d’action.

 

Ton cerveau après le énième changement.

Celui qui n’a pas de budget (ou des oursins dans les poches)

Souvent, il s’agit de la même personne qui a des attentes qui tiennent du fantasme. Il a un cahier des charges ultra-détaillé (s’il est long et parfois incohérent sur les technologies requises, c’est le bingo) et des délais aussi courts que son budget.

Bon d’accord, je caricature un peu mais essayons de comprendre les intentions de ce profil avant de lui opposer un non catégorique :

– Méconnaissance du marché

Ce client a entendu parler du freelancing, a vu que ça pouvait être avantageux financièrement pour lui (moins contraignant qu’engager un CDI) et se repose sur un paramètre qu’il pense maîtriser : le TJM.

Sauf qu’il ne réalise pas forcément tout le travail que cela va te demander, les heures passées dessus. Plutôt que de te brader, fais preuve de pédagogie en lui expliquant dans le détail ce que comprend le TJM. Il ne comprend que les chiffres ? Lui montrer des KPIs devraient le rassurer. C’est le moment de prouver ton expérience de freelance et que tu maîtrises la gestion du projet sur le bout des doigts.

– En vrai, il a vraiment zéro budget.

Plutôt que de lui fermer la porte tout de suite, pourquoi ne pas essayer d’arriver à un compromis où le projet est réalisé et qui sera avantageux pour toi ? Voici quelques pistes de négociation :

  • Accepter le tarif, mais vraiment cadrer la mission et le temps passé si la mission a un intérêt tout particulier à figurer dans ton portfolio.
  • Proposer au client de devenir apporteur d’affaires et tirer parti de son réseau professionnel.
  • Faire un échange de compétence : parmi l’équipe du client se trouve un développeur mobile, un UX designer ou un copy writer ? Comment peuvent-ils vous aider en contrepartie ?.
  • Tout ce qui l’intéresse est de dépenser le moins possible.

Du coup il va chercher le TJM le plus intéressant et si possible, le tirer vers le bas. Sans commentaire, on passe au suivant ?

Celui qui ne paie pas

Disclaimer : Je vais parler ici des mauvais payeurs intentionnels, ceux qui filoutent volontairement pour obtenir une prestation gratuite.

Les techniques pour ne pas payer ne manque pas et là, certains peuvent faire preuve d’une certaine imagination !

La technique la plus répandue est celle du silence radio (ou ghosting pour les plus jeunes). Relances par mail ou par téléphone, personne ne répond.

Il y a également celui qui refuse de payer les modifications, ou juge que si le travail n’a pas été correctement accompli (selon lui) dès la première livraison, il n’a pas à payer.

Une fois que le projet est livré et si les nombreuses relances n’y font rien, il faut alors mettre en marche la procédure légale qui se caractérise par une lettre de relance, suivie d’une mise en demeure de payer puis une injonction de payer et enfin l’assignation en paiement.

En amont, il faut s’assurer de la santé financière de ton futur nouveau client, valider avec lui les modalités de paiement et se montrer irréprochable sur la facturation et les conditions générales de vente. Doivent notamment figurer le délai de règlement client au 30e jour, les pénalités de retard et l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement.

Bien sûr avant de monter sur tes grands poneys, pense à faire une relance à l’amiable. Il peut s’agir d’un oubli ou d’un retard involontaire, parce que ce patron de startup croule sous les tâches ou parce que ce CEO sous-traite à un tiers moins rigoureux et le problème peut être très vite réglé.

Ça fait du bien de se lâcher un peu, non ?
On pourrait continuer encore un bout de temps sur la typologie des pires clients mais retenons que ce sont ces expériences de freelance qui nous aident à mieux flairer les projets toxiques.

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