Travailler en freelance : si on appliquait les techniques du marketing pour mieux se vendre ?

Travailler en freelance, c’est un peu comme ouvrir un commerce : on ne va pas attendre les bras croisés que les clients viennent nous trouver. On ne va pas se mentir, les débuts vont être un peu compliqués, et on devra davantage faire un travail de commercial que de développeur, designer ou rédacteur.

Cependant, au lieu de tâtonner et de se lancer dans des process plus ou moins hasardeux, on peut s’appuyer sur des techniques marketing qui ont fait leur preuve et qu’on transposer à son activité.

On soigne la vitrine

Qu’est-ce qui nous pousse à franchir les portes d’un magasin ? Une vitrine soignée, des produits judicieusement mis en avant pour nous inciter à en découvrir plus.

Qu’est-ce qu’on fait de l’autre côté de son PC ?

On met en place un joli site où l’on se présente, on montre ses réalisations (on y reviendra plus tard) et on propose ses services. Identité visuel, message : le site dit qui on est. Si créer un site n’est pas ton fort, demande de l’aide autour de toi ou bien sollicite d’autres freelances pour le réaliser. Si tu as zéro connaissance et zéro budget, saches qu’on peut faire un site vitrine tout à fait acceptable (voire même très beau) sur des CMS gratuits comme WordPress.

On n’oublie pas de soigner son empreinte digitale en faisant le ménage sur Facebook, Instagram et autres réseau social. On choisit plus soigneusement ce qu’on poste en pensant ce que ça reflète de notre personnalité.

Le cocktail parfait est de réussir à se montrer sous son meilleur profil tout en conservant sa personnalité et sans offrir une image trop lisse et standardisée.

On choisit son message publicitaire

Que ce soit à la télévision, dans la rue, à la radio ou dans le métro, nous sommes assommés de messages publicitaires en permanence. Le temps et la qualité du message sont 2 paramètres essentiels à maîtriser pour espérer toucher sa cible.

On choisit son offre de services pour éviter de se disperser et de perdre le client en chemin. Les questions à se poser sont :

  • Qu’est-ce que je veux vendre ?
  • Quels sont les bénéfices de mon offre ?
  • Par quel moyen je diffuse mon message publicitaire ?

Une fois le message défini, on s’y tient et on fait en sorte qu’il soit clair et lisible dès les premières secondes, sous peine que le potentiel client nous zappe et passe à quelqu’un d’autre.

On laisse parler les gens

On a tous le même réflexe quand on achète quelque chose sur le Net : on s’empresse de scroller la page pour arriver jusqu’à la note du produit et on épluche les commentaires aussi attentivement qu’un enfant devant un catalogue de jouets.

Si on a déjà accompli quelques missions en freelance, on demande gentiment au client ou n’importe quelle autre personne avec qui on a été en contact de laisser un commentaire ou une note sur notre profil LinkedIn ou sur le site.

Ok, et si je n’ai pas encore eu de client ?

Profs, maitres de stage, collègues d’une autre vie professionnelle : on sollicite les personnes avec qui on a travaillé, même si leur activité ne concerne plus du tout notre secteur. Plutôt que de parler de nos compétences, elles peuvent mettre l’accent sur notre esprit d’équipe, notre façon de surmonter les difficultés rencontrées, etc.

Bien sûr, il va de soi qu’on prône l’authenticité. On n’aimerait pas commencer une relation (quelle qu’elle soit) sur un mensonge, non ?

On est son propre RP

Steve Jobs, Richard Branson, Michel-Edouard Leclerc : ces grands patrons ont été ou continuent d’être les meilleurs porte-paroles de leur modeste société.

Pas la peine de prendre des cours d’éloquence (« Parce que c’est notre projeeeeeet ») pour partager ses idées, il y a de nombreuses façons de montrer que l’on maîtrise son sujet :

  • Le portfolio

Extension du CV, le portfolio permet de montrer les produits sur lesquels on a travaillé. On commence à suffisamment le répéter : le mieux est l’ennemi du bien. Donc plutôt que de vouloir en rajouter, encore et encore, on choisit avec soin les projets qu’on souhaite mettre en avant pour montrer toute notre palette de compétences.

Parce que le lecteur n’est pas devin, on décrit en quelques lignes les principaux challenges accomplis sur le projet.

  • Le blog

Démodé le blog ? Pourtant, c’est un véritable lieu d’expression où l’on peut partager sa passion, montrer son expertise, interagir avec les lecteurs, créer un lien affectif. Attention à ne pas se perdre : on garde en tête que le blog reste un outil commercial, donc chaque publication doit répondre aux objectifs définis en amont.

Le blog, c’est un peu votre plante verte du web : c’est un travail de longue haleine qui demande de la patience et de la rigueur si l’on veut voir son travail porter ses fruits. On l’alimente régulièrement pour montrer qu’on est toujours actif, développer son référencement naturel et toucher son audience.

  • On s’invite chez les autres

À défaut de se faire entendre, on n’hésite pas à se faire lire en commentant des articles ou des publications sur les réseaux sociaux pertinentes pour notre business, quitte à créer la polémique. Il peut être intéressant d’écrire un article sur un autre blog pour y apporter un point de vue différent et se faire connaître d’un plus grand public. Bien sûr, l’inverse est également possible.

La rencontre peut aller au-delà du virtuel : on prend la parole à l’occasion d’une conférence ou d’un meetup. Si prendre la parole en public nous tétanise, on fait au moins l’effort d’y aller, ne serait-ce que pour se tenir au courant d’un sujet et nouer des contacts qui pourraient nous être bénéfiques dans le futur.

On se montre généreux

Il n’y a pas à aller chercher bien loin pour attirer les consommateurs : un produit acheté = 1 produit offert, 1 goodie offert avec le produit, le prix des courses en points fidélité, etc. Certes, ces « cadeaux » ne comptent rien aux grandes sociétés mais cela a le mérite de les installer dans la mémoire des consommateurs, c’est un premier pas vers la fidélisation.

Selon notre métier et nos moyens, on peut envisager d’offrir une prestation de consulting ou de faire une remise sur une mission.

L’union fait la force

Parrainage, cooptation, affiliation, franchise : ces termes ne visent qu’à étendre le réseau d’une marque, d’une entreprise.

On le sait, le réseau professionnel est au cœur de la stratégie lorsqu’on décide de travailler en freelance. Et si on décidait de se la jouer collective en s’associant avec d’autres freelances ? En mutualisant nos efforts, on passe moins de temps à prospecter et plus de temps à développer, rédiger, designer. Bref : faire ce que l’on aime.

Côté avantage, on pense naturellement à un bonus financier. Cependant, peut-être que le client pour qui vous avez fait un recrutement peut vous apporter bien plus en termes de services ? Ces échanges de bon procédé participent également à une relation professionnelle plus forte.

On ne laisse pas bébé dans un coin

Une fois que le prospect s’est transformé en client satisfait, le but de tout commerce est de le faire revenir et de l’inciter à consommer à nouveau.

Pour notre business, il en est de même. Ce n’est pas parce qu’une mission est terminée qu’il faut oublier son client. Pour rester dans les mémoires, on peut s’inspirer :

  • Des mails de relance

Quelques semaines après la fin du projet, on envoie un mail au client pour prendre de ses nouvelles et du produit. Est-ce qu’il en est satisfait ? Cela lui a-t-il permet de se fixer de nouveaux objectifs ? Obtenir un feedback est précieux pour faire évoluer notre travail et valoriser l’avis du client.

Pour apporter de la plus-value au mail, on n’hésite pas à faire un travail de recherches en amont en anticipant les futurs projets du client et à quel moment il pourrait avoir besoin de notre aide.

  • La newsletter

Si le mail doit être personnalisé et se concentrer sur les besoins du client, la newsletter permet de partager des informations plus variées et de se mettre un peu plus en avant. On parle de nos derniers projets – en cours ou terminés -, on partage son dernier article de blog, on présente un évènement auquel on a participé et surtout, on rappelle qu’on est disponible pour un projet.

Travailler en freelance n’a rien de reposant, contrairement à ce que d’autres seraient tentés de penser.

Plutôt que de lancer plusieurs chantiers en même temps et de les abandonner en quelques semaines, on se concentre sur quelques techniques, on les travaille comme il se doit et on mesure les effets pour savoir si on continue sur cette voie ou non.