[CRISE SANITAIRE] Comment le Coronavirus a pris mon job

La crise sanitaire provoquée par le Coronavirus occupe toutes les conversations, toutes les informations. Et pour cause : cette situation est inédite pour notre génération. Médecin, patron, caissier, urgentiste : les témoignages se relaient pour raconter la difficulté du quotidien.

Il y a pourtant une voix que je n’ai pas encore entendu : c’est celle des freelances. Loin d’être une exception des actifs en France et dans le monde, ils apportent leur expertise aux grands comptes comme aux startups.

Mais leur quotidien reste fragile, soumis aux décisions des clients et à des revenus fluctuants.

Sans surprise, beaucoup ont été les premiers à faire les frais de coupes budgétaires opérées par les entreprises, à l’instar de Nicolas, ami d’enfance et freelance depuis 10 ans.

Les victimes invisibles de la crise sanitaire

Il y a encore quinze jours, Nicolas travaillait pour la branche voyage d’une maison d’édition.
Travaillant à 80% en remote et le reste du temps chez le client, il a commencé par enchaîner les petites missions de rédaction et de correction, avant que son client ne lui confie des projets plus importants, comme l’adaptation numérique de guides de voyage.

Nicolas a alors rejoint une nouvelle équipe, composée de développeurs front-end et back-end, de spécialistes mobiles, de testeurs ou encore de designers UX/UI.

Toute cette équipe, comme tous les freelances de cette maison d’édition, ont vu leur contrat se terminer brutalement il y a deux semaines, en raison de la crise sanitaire.

Combien de freelances ont reçu depuis le début de la crise des mails de leurs clients pour annuler leurs projets, effrayés par un avenir économique incertain ?
À n’en pas douter, ce qui est arrivé à Nicolas et à ses collègues est loin d’être un micro-phénomène. La crise n’a pas seulement accentué les difficultés de certains secteurs déjà en apnée, elle en a entraîné d’autres dans son sillage.

Ce sont ainsi des pans entiers de l’économie qui sont mis à l’arrêt comme le tourisme, l’événementiel ou encore certains secteurs du e-commerce.

Si l’État répète qu’il aidera financièrement les entreprises, qu’en est-il des freelances qui contribuent grandement à les faire fonctionner ?

Explosion de la consommation Internet… et des fins de contrats

C’est un paradoxe bien étrange que nous observons : alors que la consommation internet explose avec une population qui tue le temps à grand renfort de plateformes et d’applications dédiées au streaming, au sport, à l’éducation ou encore aux loisirs créatifs, les compétences ayant contribué à leur développement – et même leur succès – sont mises sur le carreau par des entreprises paniquées par les perspectives économiques futures.

La simplicité d’utilisation d’une application est proportionnelle à la complexité du projet qu’il a fallu développer pour en arriver à ce résultat.
Développement des fonctionnalités, amélioration de l’expérience utilisateur, maintenance de la plateforme, testing de l’application responsive et j’en passe : autant de métiers inconnus pour les non-initiés, qui pourtant apprécient chaque jour leur travail grâce à la qualité de l’expérience utilisateur.

Faire preuve de résilience, maintenant

La crise sanitaire a rabattu toutes les cartes, mis à mal toutes les certitudes que nous avions jusqu’à présent. Pour s’en sortir, il faudra faire preuve de résilience, et je pense que cela commence par anticiper les besoins qui naîtront du post-confinement.

Cette situation entrainera immanquablement un changement de notre mode de consommation, à tout point de vue. Je suis persuadé que les freelances seront un formidable moteur pour accompagner la transformation des besoins, dont je citerai quelques exemples.

Si l’activité e-commerce de la mode et de l’équipement de la maison sont en forte baisse, les commandes au drive des GMS n’ont jamais été aussi hautes.

Pour répondre à cette demande exponentielle qui s’inscrira dans nos nouvelles habitudes ou du moins s’accentuera, la logistique et les transports devront également compter sur la digitalisation de leur activité afin d’optimiser le process de la chaîne logistique et satisfaire le client final.

La crise a forcé les métiers du droit, secteur déjà sous haute tension, à accélérer leur digitalisation afin qu’ils puissent continuer à assurer leur rôle social, plus indispensable que jamais.
Signature des contrats à distance, authentification, création de documents juridiques : les professionnels comme les particuliers ont besoin des nouvelles technologies pour faciliter les procédures entravées par la lourdeur administrative.

Parmi les secteurs qui présentent le plus fort potentiel de développement digital, je terminerai par l’éducation. Il est urgent de trouver des solutions pérennes pour soulager le personnel enseignant et assurer une continuité dans l’éducation de nos enfants et la formation des travailleurs de demain, qu’ils soient freelances ou non.

Si l’économie est en berne, des entreprises se battent pour la soutenir. Freelances, elles ont besoin de vous pour mener à bien leurs projets. Nos Talent Sourcers vous attendent pour vous présenter plus en détails les missions disponibles.

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